
Equipement (7)
LOISIRS
Situé sur un terrain arboré et dans un parc en cours d’aménagement, cet édifice de la fin du XIX ème siècle se caractérise par sa longueur, sa faible hauteur et son appareillage de pierres plates dont les profils chaotiques confèrent à l’ensemble une peau rugueuse.
Transformée en espaces de détente, cette grange a été réhabilitée en prolongeant l’esprit des lieux au-delà de ses limites physiques en adéquation avec le jardin composé et axé d’est en ouest par la superposition d’un écrin de verre horizontal lisse qui nourrit un dialogue avec les pierres.
Très sombre à l’origine, l’architecture intérieure de ce bâtiment construit pour le labeur s’est métamorphosée en volumes lumineux grâce au trois baies créées au sud et au bandeau vitré au nord qui vient s’immiscer entre les arases en pierres et le dessous du plan de toiture en zinc qui s’ouvre comme une boîte. Réhabilités pour la détente et le loisir, les espaces ainsi créés baignent dans une lumière naturelle permanente qui prolonge le regard jusqu’au ciel dont le bleu outremer s’invite le soir venu.
LOISIRS
Sous l’égide du temps, une réflexion sur la correspondance entre deux époques éloignées de cinq siècles s’est engagée afin d’explorer de nouvelles écritures architecturales.
Situées à Pont-Aven en Bretagne, les ruines du manoir de Rustephan ont guidé le choix du programme et son implantation sur le site: une salle des fêtes dans un bâtiment neuf et la mise en valeur du manoir.
Éloigné d’une cinquantaine de mètres du manoir et relié par une promenade aérienne qui matérialise l’éloignement chronologique du XVème siècle à nos jours, le nouvel édifice s’aligne sur les fondations du mur postérieur du manoir.
De style corrosif aux accents métalliques, la salle des fêtes s’apparente à une carcasse rouillée de bateau échouée sur les flots du passé. Issue de deux axes, l’un la reliant aux vestiges du manoir, l’autre à l’espace de la grande salle, la salle des fêtes résout l’équation de l’assymétrie extérieure et de la symétrie intérieure.
Il en résulte une architecture de tensions où la géométrie est instigatrice de surprise.
BUREAU
Au cœur de Nantes, à proximité du magasin DECRÉ, deux lucarnes en acier, verre et zinc ont poussé sur les vestiges de lucarnes aujourd’hui disparues.
Ces bouches de lumière apportent une vue et une luminosité permanente sur le skyline de Nantes tout en s’inscrivant dans une continuité constructive historique et logique que je revendique.
Ce type d’intervention illustre une voie trop souvent dénigrée par les acteurs de la construction qui est celle de « l’intervention architecturale homéopathique ».
RAVALEMENT DE FAÇADE + RÉHABILITATION ENTRÉE
URBAIN ET SOCIAL
Réduire la vitesse des véhicules, maintenir une vue dégagée sur la bibliothèque, requalifier les entrées nord routière et piétonne sont les objectifs qui ont présidés à l’implantation et à la conception de la halle aux marchés.
L'entrée nord par ce dispositif est marquée par la façade de la bibliothèque qui devient très lisible et facilement repérable comme bâtiment public.
Situé au cœur de cette 3ème phase d’aménagement du centre ville de Saint Joachim, la halle s’implante en retrait de la rue Joliot-Curie et au droit de la venelle piétonne, à l’ouest, afin de dégager à l’est un parvis dont le traitement de sol permet de mettre de niveau la voierie et le trottoir devant l’école. Cela contraint les automobilistes à ralentir et permet aux piétons de jouir à nouveau de l’espace public qui leur est offert.
De même largeur et orientée de la même manière que sa voisine (est-ouest), la halle couvre un calepinage de sols différents qui suit les traces du parcellaire si caractéristique de Brière.
Son architecture développe des proportions, des textures et des couleurs similaires à la bibliothèque pour former un cœur urbain cohérent où l’impact de la voiture est minimisé par l’encastrement du parc de stationnement( entre 50cm et 70cm) dans la pente naturelle du terrain.
La couleur ardoise, l’acier et le bois dialoguent de part et d’autre du parvis, où interfèrent de manière rythmée des haies de bambous, des parterres de graminées et quelques arbres de hautes tiges venus rappelés que Saint-Joachim est au coeur de la Brière.
Suspendue à une charpente en bois, la voûte de la halle, en ventelles de bois filtre la lumière naturelle diffusée par la couverture en ardoises de verre et accueille les passants sans distinctions.
CULTUREL
Répondant à 5 cibles du programme H.Q.E, ce projet d'aménagement de la bibliothèque Louise Michel est né de la confrontation des deux échelles, urbaine et architecturale. La première a donné la forme et l’implantation du bâtiment, la seconde a rendu lisible le projet par l’interprétation nouvelle d’une silhouette traditionnelle.
L’analyse de la ville de Saint- Joachim a permis de créer un espace de transition végétal à l’image des parcelles végétalisées qui émaillent le tissu urbain de la commune, entre le nouvel équipement et le centre culturel existant.
Au-delà des réponses apportées aux contraintes inhérentes à la topographie du terrain et aux exigences du programme, l’originalité de ce projet réside dans l’analyse et la traduction d’un langage architectural vernaculaire en une écriture contemporaine clairement identifiable.